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Pourquoi il ne faut pas nourrir la faune urbaine 

Publié le Publié le 4 juin 2025, 8 h 28

Nourrir un écureuil ou lancer du pain aux canards peut sembler inoffensif, mais ce geste a des conséquences importantes sur la santé des animaux et la qualité de vie dans notre ville.

Des conséquences pour tous

Pour les animaux 

Nourrir régulièrement les animaux sauvages entraîne plusieurs conséquences négatives pour leur bien-être et leur équilibre naturel. 

  • Perte d’autonomie. Les animaux perdent leur capacité naturelle à chercher leur propre nourriture. 
  • Problèmes de santé. Notre nourriture n’est pas adaptée à leurs besoins. Par exemple, le pain peut causer des malformations chez les canetons. 
  • Surpopulation. L’abondance de nourriture favorise une reproduction excessive, ce qui crée un déséquilibre dans l’écosystème. 
  • Transmission de maladies. Les sites de nourrissage deviennent des points de rassemblement où se propagent des maladies comme la rage, la salmonellose et certains parasites. 
  • Comportements problématiques. Ces animaux peuvent associer les humains à la nourriture et devenir téméraires. Leur peur naturelle des humains diminue, ce qui augmente le risque de comportements agressifs. Certaines espèces, comme les coyotes, peuvent même s’attaquer aux animaux domestiques. 

Pour le voisinage 

Les conséquences de ces déséquilibres affectent directement notre cadre de vie.

  • Dommages matériels. Les écureuils en surnombre peuvent s’infiltrer dans les murs des résidences, gruger des fils électriques (ce qui augmente les risques d’incendie) et détruire les jardins. 
  • Attroupements indésirables. Nourrir un écureuil attire souvent d’autres espèces comme les rats, moufettes et ratons laveurs. Certains animaux peuvent être porteurs de maladies transmissibles aux humains. Le nourrissage des bernaches crée des rassemblements qui posent des risques de sécurité routière lorsque les troupeaux traversent les voies publiques, ce qui force les automobilistes à freiner brusquement et augmente les risques d’accident. 
  • Nuisances. Les animaux nourris régulièrement peuvent causer une accumulation d’excréments, déchirer les sacs à ordures et produire des bruits dérangeants.

  • Risque d’allergies alimentaires. Les écureuils peuvent transporter et cacher de la nourriture, comme des arachides ou d’autres allergènes, sur les terrains voisins. Ces aliments, laissés au sol ou dissimulés dans les plates-bandes, peuvent provoquer des réactions allergiques graves chez un enfant qui joue dans sa cour ou un adulte qui jardine, exposant ainsi les voisins à des risques pour leur santé.

Ce que dit le règlement

  • Le Règlement L-12430 concernant les animaux interdit formellement de nourrir la faune urbaine sur le territoire lavallois. Les contrevenants et contrevenantes s’exposent à une amende minimale de 100 $ plus frais administratifs. 
  • Seules les mangeoires pour petits oiseaux sont permises, à condition d’être à l’épreuve des écureuils et autres animaux sauvages, et de ne pas causer de malpropreté ou nuire au voisinage. 

Comment profiter de la nature autrement 

Il existe heureusement plusieurs façons d’apprécier la faune urbaine tout en préservant son comportement naturel et votre environnement résidentiel. 

  • Aménagez votre jardin avec des plantes indigènes qui fourniront naturellement abri et nourriture à la faune locale. Les arbustes à petits fruits, comme les amélanchiers ou les sureaux, attirent naturellement les oiseaux sans créer de dépendance. 
  • Observez de loin les animaux dans leur habitat naturel, idéalement avec des jumelles. Cette approche non intrusive vous permettra d’admirer leurs comportements sans perturber leurs habitudes. 
  • Installez correctement vos mangeoires pour petits oiseaux en vous assurant qu’elles sont à l’épreuve des écureuils et des animaux sauvages. Nettoyez-les régulièrement et ramasser les graines tombées au sol. Privilégiez comme nourriture les graines de tournesol, de chardon et de colza, naturelles et non salées, qui plairont à de nombreuses espèces. Évitez les mélanges bon marché qui contiennent souvent du millet et d’autres grains délaissés par les oiseaux. 
  • Rendez inaccessibles vos sources de nourriture : compostage sécurisé, sortie des ordures le jour même de la collecte, nourriture pour animaux domestiques à l’intérieur.

Un animal en détresse? 

Si vous trouvez un animal sauvage blessé ou manifestement en détresse : 

  • Ne tentez pas de le manipuler ou de le nourrir. 

Pour en savoir plus sur la cohabitation harmonieuse avec la faune urbaine et les initiatives de la Ville de Laval, consultez la page Animaux sauvages sur notre site.